OUVRONS LA FENÊTRE

Jour 2

Nous cherchons une suffisance,

elle est dans le proche, elle est

dans la rue. Le lointain, ce ciel

Mais son œil est là, c’est la flaque,

la main qui s’ouvre.

La peur est intense, l’un parmi

tous mes regards.

Je dois garder tous mes yeux ouverts,

ceux de ma peau, ceux de mon cerveau.

Se dire qu’on a l’instant :

le bourgeon éclot et parfois

c’est de lui que naît l’oiseau

qui crépite dans l’air

comme un feu de Saint-Elme.

 

Emmanuel Merle

In Un simple regard où habiter

avec Jackie Plaetevoet

Éditions SANG D’ENCRE

http://www.editionsangdencre.com