Projet / Entre deux

Février – octobre 2019

” où résiste la langue au mirador – où résiste la langue de l’obscénité de transparence – où résiste la langue à l’asservissement – où résiste la langue à l’avilissement – où résiste la langue sous la dent “ Claude Ber

  

Intervenants

Claude Ber,  poète et Adrienne Arth, photographe.

  

Objectifs de l’action

  • La poursuite du projet autour de l’entre deux et le passage a pour but d’approfondir ponts et lignes entre les pôles de nos vies, d’en explorer des parcours. Il s’articule autour des notions de « l’entre deux » et du « passage ». Le second volet accentuera la transversalité entre écriture et image.
  • Ce thème permet d’explorer à la fois l’intériorité et l’extériorité d’une frontière tant d’un point de vue spatial que temporel.

  

Description

Le premier volet du projet Entre deux a permis à Claude Ber, poète et à Adrienne Arth, photographe de proposer à une vingtaine de résidents de l’établissement psychiatrique de Carpentras un temps fort d’une quinzaine de jours orienté autour de la notion de l’Entre deux.

Entre écriture et photographie, ce thème a été abordé par l’exploration d’un territoire familier, par sa redécouverte et une appropriation d’espaces de « passage » que forment les seuils, portes, fenêtres, rues, arrêts de bus, parcours quotidiens auxquels on ne prête parfois pas attention, mais qui scandent l’espace, marquant les seuils entre le dedans et le dehors, le « chez soi » et le commun. Ces passages sont aussi du temps. Temps d’attente, de flânerie, de rêverie ou de réflexion, temps à soi pas encore envahi par les activités liées à un lieu ou à l’autre. Le temps comme l’espace et lui aussi scandé par des seuils, des passages à la fois individuels et collectifs marqués par des rituels (de début d’année, d’anniversaires etc…).

A partir de là, se révèle une forme de géographie. Il s’agit de la rendre visible, de la partager avec le public. Toute la finalité de cette initiative comporte la mise en scène de ces espaces tantôt imaginaires tantôt réels et de proposer aux spectateur un parcours ludique ponctué de travaux réalisés, tant photographiques qu’écrits à travers la ville. Les participants seront convoqués à sa mise en œuvre avec la pleine complicité des deux artistes.

  

Public

Un groupe de patients, hommes et femmes, patients de l’hôpital psychiatrique de Carpentras.